« C’est mon aventure » : Du jeune- homme au soldat.
©BelgiumNavy-P902
Jimmy Leyder est âgé de 23 ans lorsqu’il décide de tout quitter pour un voyage en Thaïlande. Après un parcours difficile, il se retrouve à Mouscron avec seulement 0,14 euro sur son compte en banque. Sa détermination et son courage le mèneront à découvrir le sens de sa vie à travers la Marine belge.
Á la recherche de sens :
Après avoir enchaîné les petits boulots, Jimmy devient chef d’équipe de nuit dans une usine mais cela ne lui convient pas. Du jour au lendemain et malgré un CDI il décide de tout quitter pour partir en voyage en Thaïlande. En deux mois, il liquide l’entièreté de ses économies et revient dans sa ville avec uniquement 14 centimes sur son compte.
Malheureusement, la vie réelle le rattrape , les factures commencent à s’accumuler, le forçant à trouver ce qu’il appelle : « des jobs de survie ». Il ajoute aussi : « Á ce moment-là j’ai 23 ans et je n’ai plus de sens à donner à ma vie. C’est là que j’ai commencé à m’intéresser à l’armée, guidé par mon oncle : Jacques Leyder ».
En effet, son oncle, ancien soldat a fait toute sa carrière à l’armée terrestre belge, dans les années 70-80-90. Il lui a transmis des valeurs inestimables comme : la camaraderie, la fraternité, le partage et le courage.
Entre formations et émotions :
« Au début je voulais faire parti de la terrestre, et puis après plusieurs recherches, j’ai découvert que notre pays disposait aussi d’une force navale. Les options de carrière étaient riches et diversifiées. En plus je pouvais ajouter l’aspect du voyage et des missions partout dans le monde. C’est comme ça que j’ai décidé de m’engager vers la Marine belge » ; raconte Jimmy.
C’est donc en février 2017 que Jimmy commence une formation de deux mois à Arlon. Une formation dure et éprouvante autant physiquement que mentalement. Mais c’est aussi dans ces moments compliqués que Jimmy a pu se confronter aux valeurs dont lui parlait son oncle. Il faisait alors partie d’un peloton de 20 hommes, avec lesquelles il a pu tisser des liens uniques et forts. Dans cet esprit fraternité dans les bons comme dans les mauvais moments, ils ont réussi à terminer leurs formations avec le but ultime de recevoir leurs bérets. Un moment très émouvant, auquel la maman et l’oncle de Jimmy ont participé, il nous confie : « Ça m’a fait chaud au cœur de voir ma mère fière de moi, de recevoir mon béret par le commandant de la marine ».
« Deux mois et demi auparavant j’ai quitté la maison comme un enfant et je suis rentré en soldat »
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Être loin de tout :
Un an s’écoule après sa formation et en janvier 2018, Jimmy intègre son premier navire : le Louise Marie, l’une des plus grandes frégates belges. « Á cet instant, c’est le bonheur et l’euphorie mais rapidement on m’annonce que dans 20 jours, nous partons pour deux mois de mission en méditerranée. » ; raconte Jimmy.
Sa première mission s’est très bien déroulée mais les suivantes ont été plus difficiles à gérer. La vie amène souvent son lot d’épreuves et de souffrances pour chaque être humain. Malheureusement pour les deux missions qui ont suivi cette année-là, Jimmy s’est confronté à de nombreux soucis de familles et d’épreuves comme le décès d’un de ses proches. « La Marine a été extrêmement compréhensible, et c’est ça qui est chouette, c’est qu’ils comprennent, ils savent que nous partons souvent et que parfois lorsque des problèmes surviennent il faut savoir rester. » ; ajoute Jimmy.
Un avenir serein :
Depuis Jimmy a changé de navire, diminuant ses trajets en mer, non pas qu’il n’en fera plus aucuns, mais il continue à s’épanouir en tant que premier matelot sur le patrouilleur : P902 Pollux. L’avenir ne lui fait pas peur, il ajoute : « Toutes les portes sont ouvertes à l’armée, c’est ça qui est aussi très intéressant. Tout est toujours possible et nous pouvons toujours trouver son bonheur pour sa carrière ». C’est donc un nouvel homme qui continue de grandir, à qui, l’armée a permis de passer un cap et d’apprendre les choses simples de la vie : « Si je dois résumer mon histoire un seul mot ce serait l’aventure. C’est mon aventure avec ses histoires, ses rencontres et ses expériences, que je continue de mener chaque jour » ; conclue le 1er matelot Leyder.